"Le Casel" de Château-Thierry "Le Casel" de Château-Thierry
 

 La Bannière de France...... dans la grande rue 

 

en allant du ‘Beau Richard’ vers la Prison...
 

Le Beau Richard était à l’époque une petite place de Château-thierry, située en bas de la grande rue.
C’est sur cette place que se trouvait la chapelle Notre Dame du Bourg, construite en 1484 par Richard Fier l’Epée, sur les marches de laquelle les causeurs allaient s’asseoir pendant les soirs d’été.
Les nouvelles étaient toujours joyeuses et plutôt penchées vers les intrigues amoureuses.

On disait dans la ville, en parlant d’une nouvelle hasardée : "c’est une nouvelle du Beau Richard"

Les propriétaires de cet établissement nous sont connus depuis le XVIIe siècle...
Pour les corps de bâtiments nous connaissons :

Jacques Jeannart, Conseiller au Châtelet puis Conseiller au Grand Conseil, Neveu de La Fontaine.

Nicolas Patron lui acheta les bâtiments le 25 avril 1710.

Madeleine Patron , sa fille, veuve d’un Gentilhomme, en hérita de son père.

Son époux, Gédéon Sébastien DENIZOT, outre sa fonction de Contrôleur aux revues de la Première Compagnie des Mousquetaires de Sa Majesté faisait commerce de vin et tenait boutique dans la cité.

Pour la petite histoire, nous le tenons d’un arrêt de la cour des Aydes :
Il tenta de se dispenser de payer à la couronne les droits et taxes qui courraient alors sur les ventes de vins.
Bien mal lui en pris.

Un arrêt contradictoire de la Cour des Aydes en date du 13 mars 1719, confirma la sentence de l’Election de Château-Thierry qui juge que les Contrôleurs aux revues des Mousquetaires doivent les Droits de Gros, Augmentations et autres des Vins de leur crû.
Gédéon Sébastien DENIZOT, appelant d’une contrainte décernée contre lui le 2 novembre 1716, pour Droits de Gros, Augmentation, Jauges et Courtages & Jaugeurs Courtiers et d’une sentence de l’élection de Château-Thierry du 13 mars 1717 qui le déboute...
appelant d’une autre contrainte visée le 1er avril 117, pour même droits.... et d’une saisie et exécution de ses meubles du 9 avril 1717.... sera débouté et condamné en tous les dépens de la Cause d’appel & demandes.

 

Les créanciers.......

Les noms et qualité des créanciers, retrouvé dans l’acte de vente de 1733 sont révélateurs et nous autorisent à penser que nous sommes ici en présence de personnalité importantes, proches parents et amis du fabuliste....
Jacques Jeannart, le neveu de Marie Héricart et Jean de La Fontaine...
Mr Héricart, un des créanciers de Madeleine Patron, un parent de l’épouse de La Fontaine.. ?
Des damoiselles Vitar filles, des parentes de Nicolas Vitar, intendant du Duc de Luyne.. ou Antoine Vitar.. ? et tous deux cousins de Jean Racine, lui-même en parenté avec La Fontaine.

 

Manuscrit

Manuscrit

 

Les propriétaires dès 1733

François Chauvet, marchand à Château-Thierry, l’acheta à Madeleine Patron le 10 mars 1733.
Louis François Chauvet, qui en hérita de son père, la vendità François Remy Thuillier le 19 frimaire an X.
Sophie Levasseur, veuve de louis François Balthazard, l’acheta sur adjudication à F.R. Thuillier le 19 novembre 1809.
Louis Godefroy, le 14 avril 1867, en avait hérité par testament de sa tante Sophie Levasseur.
Alexis Bridoux, le 16 février 1893, l’a acheté à Marthe Marie NOEL qui l’avait reçu de ses parents.

 

Portrait de Marie Héricart, épouse de La Fontaine

 

Pour le fond de commerce nous connaissons :
Léopold Louis ROUX, Confiseur, le vendit le 16 septembre 1903 à Léon HESS, Pâtissier Confiseur.
Il le céda en 1927 à sa fille Andrée et son gendre André LAMY, Pâtissier Confiseur.
Leur fils ainé, Claude LAMY, Pâtissier Confiseur, reprendra la succession de 1968 à 1988.

     Andrée Lamy      Léon et Louise HESS      Léon HESS     
    

Andrée Lamy/Hess, la fille ainée de Louise & Léon Hess

    

Louise & Léon Hess dans les jardins de 'la Bannière de France’

    

Léon Hess devant la porte St Jean du vieux château